Bill 96: Excluding English Quebecers ignores their solidarity for French, arts and culture groups say

Posted on: 13 September, 2021

Category: QWF News

MONTREAL – Three English-language arts and culture groups urged the Quebec government to abandon “exclusion” of Quebec’s one million English-speaking citizens in Bill 96, its proposed legislation that would toughen rules requiring exclusive use of French in a wide range of businesses and institutions.

In a brief presented to the Quebec Community Groups Network (QCGN) today, representatives of the Quebec Writers’ Federation (QWF), the English-Language Arts Network (ELAN), and the Quebec Drama Federation (QDF) said they are “deeply troubled by the character, spirit, and content of Bill 96, and the negative impact it threatens to have on Quebec’s English-language arts community.” Together, these groups represent over a thousand artists.

They pointed to the bill’s preamble, which says French is Quebec’s only official language, noting that this ignores at least nine percent of the province’s population who are English-speaking. The groups also demanded that the government renounce its use of the Canadian constitution’s Notwithstanding Clause to shield the bill from court challenges.

Citing statistical data showing that 70 percent of English-speaking Quebecers have learned French, they said the claim that French is “in decline” in Quebec is unsupported by evidence. Their brief also noted that English-speaking Quebecers launched Canada’s first-ever French immersion programs, through which millions of Canadians have learned French. 

 “We are allies of the French language, and of French-language arts and culture in Quebec,” said Julie Barlow, QWF president, in presenting the brief. “It is not necessary to deny our existence to protect and promote French.

Guy Rodgers, executive director of ELAN, said all three groups are worried that Bill 96’s preamble claim that “Quebec is a nation whose only language is French” could negatively impact English-speaking artists’ access to public funding. The government-financed Conseil des arts et lettres du Québec currently sets aside a proportion of its arts and culture grants for English-speaking writers, artists, and performers. 

“This funding is crucial to their survival,” Rodgers said. “We ask what safeguards the Government of Quebec and its arts funders will put in place to ensure that the principles of representation are maintained and that English-speaking artists and organizations can continue to access public funding.”

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Information:
Christopher Neal, Board Member, Quebec Writers’ Federation
[email protected] | 514-915-7232

Projet de loi no 96: Exclure les Québécois d’expression anglaise méprise leur solidarité en faveur du français, affirment les organismes artistiques et littéraires

MONTRĒAL — Trois organismes promoteurs des arts et de la littérature d’expression anglaise interpellent le gouvernement du Québec pour renoncer à ce qu’ils qualifient « d’exclusion » du million de citoyens anglophones dans son projet de loi 96. La loi proposée viserait à renforcer les règles exigeant l’utilisation exclusive du français dans de nombreuses PME ainsi que d’autres institutions. 

Dans un mémoire présenté à la Quebec Community Groups Network (QCGN), les dirigeants de la Quebec Writers’ Federation (QWF), de l’English-Language Arts Network (ELAN) et de la Quebec Drama Federation (QDF) – qui représentent ensemble plus de 1000 artistes québécois d’expression anglaise – manifestent leur « profonde inquiétude face au caractère, à l’esprit et au contenu du Projet de loi no 96, et à l’impact nocif qu’il aurait pour notre communauté. » 

En faisant référence à l’article 1 du Projet de loi, à savoir que le français est la seule langue officielle du Québec, ils jugent que cela exclut au moins neuf pourcent de la population qui ont l’anglais comme première langue. D’autre part, les groupes insistent pour que le gouvernement renonce à son recours à la clause dérogatoire de la constitution canadienne, invoqué afin de protéger la loi contre toute contestation judiciaire.

Ils remettent également en question l’hypothèse du prétendu « recul » du français au Québec. Ils citent en revanche des données statistiques démontrant que 70 % des Québécois d’expression anglaise ont appris le français. Leur mémoire rappelle de plus que ce sont les anglophones du Québec qui ont lancé les premiers programmes scolaires d’immersion en français, actuellement fréquentés par 478 000 élèves anglophones à travers le pays.

« Nous sommes des alliés de la langue française, et des arts et de la culture en langue française au Québec», dit Julie Barlow, présidente de la QWF. «Il n’est pas nécessaire de nier notre existence pour protéger et promouvoir le français. » 

Guy Rodgers, directeur général d’ELAN, expliquent que les trois groupes redoutent que le Projet de loi no 96, en affirmant que « le Québec est une nation dont la seule langue est le français », entraîne des compressions dans le financement public accordé aux artistes québécois de langue anglaise. Le Conseil des arts et des lettres du Québec, par exemple, désigne une part de son budget pour venir en appui aux créateurs artistiques et culturelle de langue anglaise.

« Ce financement est capital pour assurer leur survie » dit M. Rodgers.  Nous demandons que le gouvernement du Québec et ses organismes de financement des arts mettent en place des mesures de protection qui garantissent la représentation et l’accès des artistes et des organismes artistiques anglophones du Québec aux bailleurs de fonds publics québécois. » 

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Pour plus d’information: 
Christopher Neal, directeur, Quebec Writers’ Federation
[email protected] | (514) 915-7232